jeudi 10 février 2011

Le crochet de Marianne

Marianne est originaire de Madagascar.
Lors de notre balade dans le 13e arrondissement,
elle nous avait épatés car elle connaissait tous les
fruits et légumes de chez Tang.


Elle a commencé le crochet quand elle était jeune à Madagascar, puis elle s’est mise à habiller des poupées, à confectionner des chiens pour des amis.

Le mot crochet vient du français «croc» en référence à l’accessoire permettant de le réaliser.

La technique du crochet consiste à fabriquer avec un fil et un simple crochet une étoffe formée de boucles entrelacées.


L'origine du crochet est incertaine, on ignore si elle est plutôt chinoise (découverte par la route de la soie), péruvienne, tunisienne, égyptienne ou danoise, mais les premiers ouvrages connus remontent à la fin du Moyen Age.

Ce furent d'abord les religieuses qui, dans les couvents, l'enseignèrent aux jeunes filles de bonne famille, puis la technique se developpant, le crochet devient le passe temps favori des dames de la cour d'Italie, puis d'Espagne et de France. A la Renaissance puis à l'époque de Louis XIV,  la technique s'améliore de même que la qualité des ouvrages. La Révolution Française permet l'exportation de la technique dans tous les pays d'Europe (Irlande, Angleterre et Pays Nordiques notamment) grâce aux familles nobles qui s'exilent en emportant avec elles leur savoir-faire.

Au cours des siècles le crochet suit la mode et se transforme peu à peu, mais c'est dans l'Irlande du 19e siècle qu'il connait son apogée et devient une véritable industrie. En effet, après la grande famine de 1846, on raconte qu'une mère supérieure demanda à ses religieuses d'apprendre la technique aux femmes du peuple afin qu'elle puissent travailler tout en restant chez elles.

Le succès est énorme, les guipures d'Irlande fabriquées à Dublin ou à Belfast s'exportent dans le monde entier et tout particulièrement dans l'Angleterre victorienne. Ces dentelles servent à orner des vêtements ou de la lingerie mais aussi à fabriquer des petits objets décoratifs pour la maison.

L'industrie se développe également en France et remplace progressivement l'artisanat, d'abord en Franche Comté puis dans tout l'Est du pays.
La technique qui se transmettait autrefois de génération en génération fait désormais l'objet de livres où l'on peut apprendre la technique de base et trouver de nombreux modèles d'ouvrages.

Puis vers le milieu du siècle, le crochet cesse progressivement d'être une industrie. Il redevient un artisanat et surtout un passe temps pour nombre de femmes dans le monde entier. Il permet de réaliser des ouvrages variés, souvent raffinés et originaux dans le domaine de la décoration (napperon, dentelles..) ou de l'habillement.
Les oeuvres de Marianne
Les stylistes et les grands couturiers permirent son développement, et la réalisation de fabuleuses dentelles.
Outre les points de base tel le point de chainette, la maille serrée, la maille coulée, la bride, il existe de nombreux points plus complexes permettant une grande diversité des réalisations (point soufflé, de rose, de France….).